Hamlet: Un Voyage Onirique à Travers le Désespoir et la Vengeance!

1966 fut une année fertile en productions cinématographiques marquantes, offrant au public un éventail de genres et d’émotions captivants. Parmi ces œuvres, “Hamlet” réalisé par Franco Zeffirelli se distingue particulièrement. Cette adaptation du célèbre drame de William Shakespeare nous plonge dans le monde sombre et tumultueux du Danemark médiéval, où la vengeance, la folie et l’amour se mêlent avec une intensité rare.
L’intrigue de “Hamlet” tourne autour du jeune prince héritier, rongé par la mort soudaine de son père, le roi Hamlet. La douleur est exacerbée par la vitesse à laquelle sa mère, Gertrude, épouse le frère du défunt roi, Claudius, qui prend alors les rênes du royaume.
Le spectre du roi Hamlet apparaît à son fils, révélant que son assassinat a été orchestré par Claudius lui-même. Hamlet, déchiré entre ses scrupules moraux et son désir de vengeance, feint la folie pour cacher ses intentions tout en élaborant un plan pour faire payer Claudius ses crimes.
Ce voyage intérieur tumultueux est ponctué de rencontres tragiques et de réflexions profondes sur le sens de l’existence, la justice et la responsabilité humaine. La célèbre scène du “To be or not to be” illustre parfaitement le dilemme moral auquel Hamlet est confronté.
Pour donner vie à ce chef-d’œuvre théâtral, Zeffirelli a réuni une distribution exceptionnelle. Richard Burton incarne avec brio le prince Hamlet, capturant à la perfection son mélange de mélancolie, d’intelligence et de fureur. Elizabeth Taylor, dans le rôle de Gertrude, apporte une nuance complexe à ce personnage ambigu, déchiré entre l’amour maternel et la passion pour Claudius.
Peter O’Toole campe un Claudius impitoyable et manipulateur, tandis que John Gielgud incarne avec gravité le spectre du roi Hamlet. La présence de ces acteurs renommés contribue à donner à “Hamlet” une dimension théâtrale exceptionnelle, rendant hommage aux racines classiques de la pièce.
Les Thèmes Universelles qui Traversent les Siècles
Au-delà des performances magistrales et de la mise en scène soignée, “Hamlet” explore des thèmes universels qui continuent de résonner auprès des spectateurs d’aujourd’hui:
- La vengeance: La quête de vengeance de Hamlet est un moteur central de l’histoire. Le film interroge les limites morales de la vengeance et les conséquences désastreuses qu’elle peut entraîner.
- Le deuil et la folie: L’impact de la mort du roi Hamlet sur son fils est exploré en profondeur, révélant les mécanismes complexes du deuil et de la perte. La “folie” de Hamlet est elle-même un sujet de débat, laissant le spectateur libre d’interpréter ses motivations profondes.
- Le pouvoir et la corruption: Le film met en lumière la nature corrompue du pouvoir, illustrée par les manipulations de Claudius pour conserver son trône.
Un “Hamlet” Visuellement Splendide:
Zeffirelli a choisi un décor somptueux pour son adaptation, utilisant des locations authentiques en Italie pour recréer l’atmosphère médiévale du Danemark. Les costumes, conçus par Danilo Donati, sont riches et détaillés, reflétant les différentes classes sociales représentées dans le film.
La direction photographique de Giuseppe Rotunno est remarquable, capturant la beauté des paysages italiens tout en soulignant l’intensité émotionnelle des scènes clés. La musique originale composée par Nino Rota contribue également à créer une ambiance envoûtante et dramatique.
En résumé, “Hamlet” réalisé par Franco Zeffirelli est une adaptation magistrale du célèbre drame de Shakespeare. Avec sa distribution exceptionnelle, sa mise en scène soignée et ses thèmes universels, ce film reste un classique indémodable qui continue d’inspirer et de toucher les spectateurs du monde entier.
Tableau Comparatif: “Hamlet” (1966) vs la pièce originale:
Élément | “Hamlet” (Film) | Pièce Originale |
---|---|---|
Mise en Scène | Visuelle, évocatrice | Théâtre traditionnel |
Lieu | Danemark médiéval (tournage en Italie) | Indéterminé |
Personnages | Réduction du nombre de personnages | Nombreux personnages secondaires |
Durée | Environ 3 heures | Plus courte en général |
Langage | Anglais moderne avec quelques éléments shakespeariens | Anglais élisabéthain |